07/03/2025
Interview - Clémentine
Clémentine, coordinatrice de planning, gère la planification des unités techniques et manage les chargé.e.s de planning en assurant la coordination des ressources et la diffusion des informations, tout en respectant les contraintes de production et les accords sociaux.
Clémentine, 39 ans, la recherche de l’équilibre.
Le parcours de Clémentine, scolaire notamment, est riche et varié. Après plusieurs orientations, elle met fin à ses études pour se lancer dans la vie active.
« J’adorais les études ! Après le bac, je me suis lancée en médecine. J’ai obtenu ma première année au deuxième essai, mais je n’ai pas continué. Je me suis lancée dans une licence de bio, puis réorientée en passant le concours de professeur(e) des écoles, que j’ai eu, mais je me suis vite rendue compte que ce métier n’était pas fait pour moi. C’est ma meilleure amie qui m’a parlé d’audiovisuel et d’un poste de chargée de planning. Je ne connaissais rien au métier, ni au secteur, mais après 14 années passées dans ce service, je peux dire que c’était une révélation ! »
Le hasard fait souvent bien les choses... Son travail, Clémentine l’a appris au sein de l’entreprise. Elle le qualifie de métier passion.
Au sein du Service Planning, par ailleurs nouvellement dirigé par une femme, Clémentine est maintenant coordinatrice auprès des chargé(e)s de planning qu’elle accompagne dans la planification des forces vives. Elle planifie les unités de tournages sur les prestations avec le soutien des responsables d’exploitation ; elle mène aussi l’importante réunion de planning hebdomadaire avec les pôles technique, production et commercial de l’entreprise.
Pour arriver là, Clémentine a dû forger son caractère. « Petite j’étais plutôt une victime, mais aujourd’hui ça s’est inversé. » La raison à cela ? « Ça s’est fait naturellement. Certes j’évolue dans un milieu très masculin, mais on ne m’a jamais marché dessus parce que j’étais une femme. Il y a toujours eu un respect, je ne suis pas en lutte. Et j’ai eu la chance d’être bien entourée, dès le début. »
Véritable funambule, Clémentine assume ses missions en respectant les contraintes de l’entreprise et les impondérables des salarié(e)s. « Il y a beaucoup d’affect dans ce métier. On gère la vie des gens ! »
Elle avoue que « le rythme de travail est dur, que ça ne s’arrête jamais ». Un événement national, une prise de parole du Président de la République ou du Premier ministre peuvent rapidement bouleverser la planification, la routine n’existe pas : « Ce n’est pas un métier on/off où on rentre chez soi et ça s’arrête. C’est permanent ! »
Sa personnalité, sa connaissance des métiers et des professionnels qui composent notre milieu sont des atouts indéniables, mis à contribution au sein du Comité Social et Économique, l’instance de représentation du personnel. Elle a d’ailleurs participé à la rédaction des accords d’entreprise qui encadrent les conditions de travail des salarié(e)s, et elle est aussi référente anti-harcèlement « par empathie pour les femmes ». Son rôle ? Accueillir, écouter et guider les femmes victimes d’agressions potentielles au sein de l’entreprise ou en dehors. Si pour elle au sein de l’entreprise le respect et l’égalité existent car elle se trouve « dans le bon service avec les bonnes personnes », Clémentine considère que ce n’est pas le cas dans le monde dans lequel elle vit : « Je me bats beaucoup au niveau personnel pour être considérée à égalité. Ce n’est pas normal, je ne comprends pas pourquoi on doit lutter autant pour être égaux. »
La sororité n’est pas un vain mot pour Clémentine.