2/03/2025

Interview - Noa

Noa, opératrice serveur, configure et exploite les serveurs audiovisuels pour l’enregistrement et la diffusion des médias, ainsi que la mise en place des live slow motion. Elle prépare les équipements, assure leur bon fonctionnement et intervient en cas de panne, tout en veillant au respect des exigences techniques et sécuritaires.
Noa, 23 ans, toujours en mouvement.
Après un Bac STI2D, Noa débute ses études supérieures en BTS TIEE « Au tout début, je voulais faire du cinéma, je me suis vite rendue compte que la créativité n’était pas mon truc et que j’étais plus technique ». Elle s’épanouie dans une formation qui « regroupe le son, la vidéo, le montage et l’exploitation des équipements, je faisais un peu de tout ! »
Après plusieurs expériences en maintenance, en tant qu’opératrice LSM et ingénieure de la vision, Noa est recrutée comme opératrice serveur chez AMP VISUAL TV.
Ce métier « découvert grâce à un stage effectué durant ces études », Noa l’aime bien et le trouve intéressant.
Elle est en charge de la configuration des serveurs EVS ; pour l’expliquer simplement, elle dit souvent « je configure les serveurs qui font les ralentis sur les sports, sur les matchs de foot, sur les matchs de rugby ».
Noa enregistre aussi les flux des différentes caméras présentes sur les prestations pour permettre aux équipes de monteurs de remonter le programme en post-production si besoin.
Trouver des solutions aux problèmes techniques, c’est son challenge du quotidien.
Un autre aspect du travail qui l’a séduite est de « bouger, faire des prestations éclectiques, être en extérieur, voir des personnes différentes dans des environnements multiples ».
Elle travaille sur différents programmes « des émissions et jeux télévisés, des défilés de mode, des matchs de foot, de rugby, la NBA à Paris et parfois de l’athlétisme, c’est extrêmement varié. »
Trouver sa place dans le milieu de la prestation technique audiovisuel ? « C’est un milieu très masculin, mais les hommes ne sont pas fermés, ça n’a pas été un challenge pour moi, ils ont été très attentifs à mon intégration. »
Noa ne veut pas qu’on la pense diminuée parce qu’elle est une femme dans ce milieu : « Ce qui m’embête le plus, ce sont les remarques du style « porte pas ci, ne fais pas ça … » tout ça parce que je suis une femme !
« Même si c’est minime » comme Noa le confesse, il lui arrive d’entendre à son sujet des réflexions sexistes de la part de certains de ses collègues. La plupart du temps, Noa n’attache pas d’importance à ces propos , mais il lui arrive d’être heurté par ces phrases, elle nous dit que « certains hommes ne se rendent pas compte de l’impact et de leurs paroles. »
Pour ne pas oublier ces remarques, elle « note les phrases déplacées. »
Noa aimerait que tout le monde se sente concerné par ces problématiques sexistes qui touchent les femmes dans leur travail mais aussi dans leurs vies personnelles.
Il faudrait que ce soit le combat quotidien de tous et de toutes…
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